’Les principaux fondateurs de la
méthode SGAV (structuro-globale audiovisuelle) – qui a vu le jour à l’aube des
années 60 – sont Peter Guberina de l’université de Zagreb et Paul Rivenc de
l’université de Saint-Cloud.
"Voix et Images de
France"(VIF) est le premier cours élaboré en 1962, sous la direction des
deux enseignants cités. Il a servi de prototype à une première génération de
cours pour débutants adultes dans plusieurs langues (anglais, allemand,
italien, russe, etc.) Par la suite, une deuxième génération de cours est née,
beaucoup plus élaborée et destinée à un public plus diversifié.
La méthode SGAV est fondée sur le
principe selon lequel l’apprentissage d’une langue nécessite « une
structuration globale » de l’apprenant, en le dotant non seulement d’éléments
linguistiques (grammaire, lexique, phonétique), mais aussi extralinguistiques
comme les gestes, le rythme, la mimique (Ch. Tagliante, 2006, p.51). Tous ces
éléments doivent être assimilés globalement, comme c’est le cas dans
l’acquisition « naturelle» de la langue maternelle. Ainsi, l’apprentissage de
la langue vise les quatre habiletés (C.O/ P.O / C.E. /P.E.), mais la priorité
est accordée à l’oral. Dans VIF, par exemple, la lecture n’intervient qu’à la
32ème leçon, c’est-à-dire après plus d’une soixantaine d’heures de cours.
La nouveauté dans la méthode SGAV
réside dans l’introduction dans les séquences d’apprentissage du magnétophone
et de petits films permettant non seulement la perception globale des sons,
gestes et rythmes et intonation, mais aussi la présentation d’une situation de
communication avec les lieux et des circonstances du dialogue et les
participants à la conversation.
La leçon, comme l’a décrite ch.
Tagliante (2006, p.52), est toujours réalisée selon le schéma suivant :
Malheureusement,
on s’est vite rendu compte que cette intégration de l’audio-visuel n’a été que
d’un apport très faible. En effet, il s’est avéré que le lexique, les
structures linguistiques et les dialogues répétés et mémorisés en classe n’ont
pas aidé les apprenants à prendre la parole dans des situations réelles de
communication. C’est que l’acquisition de la langue, comme l’a formulé Noam
Chomsky, n’est pas une question d’habitudes et d’automatismes, mais plutôt un
processus actif de construction du sens.
1 commentaires:
très élaboré et très comprehensible
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