samedi 9 janvier 2016

LA SGAV


    ’Les principaux fondateurs de la méthode SGAV (structuro-globale audiovisuelle) – qui a vu le jour à l’aube des années 60 – sont Peter Guberina de l’université de Zagreb et Paul Rivenc de l’université de Saint-Cloud.
    "Voix et Images de France"(VIF) est le premier cours élaboré en 1962, sous la direction des deux enseignants cités. Il a servi de prototype à une première génération de cours pour débutants adultes dans plusieurs langues (anglais, allemand, italien, russe, etc.) Par la suite, une deuxième génération de cours est née, beaucoup plus élaborée et destinée à un public plus diversifié.
    La méthode SGAV est fondée sur le principe selon lequel l’apprentissage d’une langue nécessite « une structuration globale » de l’apprenant, en le dotant non seulement d’éléments linguistiques (grammaire, lexique, phonétique), mais aussi extralinguistiques comme les gestes, le rythme, la mimique (Ch. Tagliante, 2006, p.51). Tous ces éléments doivent être assimilés globalement, comme c’est le cas dans l’acquisition « naturelle» de la langue maternelle. Ainsi, l’apprentissage de la langue vise les quatre habiletés (C.O/ P.O / C.E. /P.E.), mais la priorité est accordée à l’oral. Dans VIF, par exemple, la lecture n’intervient qu’à la 32ème leçon, c’est-à-dire après plus d’une soixantaine d’heures de cours.
    La nouveauté dans la méthode SGAV réside dans l’introduction dans les séquences d’apprentissage du magnétophone et de petits films permettant non seulement la perception globale des sons, gestes et rythmes et intonation, mais aussi la présentation d’une situation de communication avec les lieux et des circonstances du dialogue et les participants à la conversation.
    La leçon, comme l’a décrite ch. Tagliante (2006, p.52), est toujours réalisée selon le schéma suivant :
    Malheureusement, on s’est vite rendu compte que cette intégration de l’audio-visuel n’a été que d’un apport très faible. En effet, il s’est avéré que le lexique, les structures linguistiques et les dialogues répétés et mémorisés en classe n’ont pas aidé les apprenants à prendre la parole dans des situations réelles de communication. C’est que l’acquisition de la langue, comme l’a formulé Noam Chomsky, n’est pas une question d’habitudes et d’automatismes, mais plutôt un processus actif de construction du sens.

1 commentaires:

très élaboré et très comprehensible

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